Jour 15
Notre Maison 15h55 : c'est le jour et l'heure des 5.
Les résidents commencent à s'approprier les post-its.
L'un d'entre eux en a pris un, a souligné la phrase dessus et l'a collé devant la porte d'un autre. J'imagine qu'il y a eu un légère tension entre eux étant donné la phrase qu'il a choisi.
Un autre résident a collectionné pendant plusieurs jours les post-its et nous les a recomposés en guirlande au niveau de l'ascenseur.
Aujourd'hui nous travaillons dans des nouveaux espaces. Des chambres vides où il y a eu des résidents. Celle que j'occupe a un papier peint avec des fleurs rose et bleu. Le papier peint est assez abîmé, la chambre a du être occupé plusieurs années. J'ai aussi trouvé une belle table en bois et un fauteuil qui ont appartenu à Madame T. dans une autre pièce. Je pense que cette femme avait bon goût. La chambre résonne et ne sent pas très bon mais on fini par s'y faire. Il y a des traces au mur que je n'arrive pas à expliquer. C'est comme s'il y avait eu un poêle à bois sauf que c'est pas possible. Il y a des capteurs de fumée de partout. J'imagine à travers les traces au mur les meubles qui étaient ici. Une table au dessus de la prise téléphonique. Il y a sur le mur comme des coulures de café du petit déjeuner. Un lit sur roulettes. Le mur a été arraché par endroit où il aurait frotté. D'autres taches me font penser qu'elle prenait aussi son petit déjeuner au lit. Et qu'assez souvent le café a du se renverser. Du côté du mur bien sur.
J'ai oublié de dire que nous avons du quitter la chambre étant donné que le lino est entrain d'être refait dans le couloir devant. Tout a été barricadé pour que les résidents qui ont du mal à concevoir une porte fermée sur leur chemin habituel, ne mettent pas les pieds dans la colle. En tout cas, certains ont pensé que le scotch c'était nous. Je pense que l'on commence à nous associer avec tout ce qui colle et ce qui ne colle pas avec les habitudes.
Les résidents commencent à s'approprier les post-its.
L'un d'entre eux en a pris un, a souligné la phrase dessus et l'a collé devant la porte d'un autre. J'imagine qu'il y a eu un légère tension entre eux étant donné la phrase qu'il a choisi.
Un autre résident a collectionné pendant plusieurs jours les post-its et nous les a recomposés en guirlande au niveau de l'ascenseur.
Aujourd'hui nous travaillons dans des nouveaux espaces. Des chambres vides où il y a eu des résidents. Celle que j'occupe a un papier peint avec des fleurs rose et bleu. Le papier peint est assez abîmé, la chambre a du être occupé plusieurs années. J'ai aussi trouvé une belle table en bois et un fauteuil qui ont appartenu à Madame T. dans une autre pièce. Je pense que cette femme avait bon goût. La chambre résonne et ne sent pas très bon mais on fini par s'y faire. Il y a des traces au mur que je n'arrive pas à expliquer. C'est comme s'il y avait eu un poêle à bois sauf que c'est pas possible. Il y a des capteurs de fumée de partout. J'imagine à travers les traces au mur les meubles qui étaient ici. Une table au dessus de la prise téléphonique. Il y a sur le mur comme des coulures de café du petit déjeuner. Un lit sur roulettes. Le mur a été arraché par endroit où il aurait frotté. D'autres taches me font penser qu'elle prenait aussi son petit déjeuner au lit. Et qu'assez souvent le café a du se renverser. Du côté du mur bien sur.
J'ai oublié de dire que nous avons du quitter la chambre étant donné que le lino est entrain d'être refait dans le couloir devant. Tout a été barricadé pour que les résidents qui ont du mal à concevoir une porte fermée sur leur chemin habituel, ne mettent pas les pieds dans la colle. En tout cas, certains ont pensé que le scotch c'était nous. Je pense que l'on commence à nous associer avec tout ce qui colle et ce qui ne colle pas avec les habitudes.
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