réveil grisonant

On n'a pas beaucoup dormi, je sens qu'il y a quelques tensions à vivre toujours à deux, c'est aussi un peu normal, les deux indépendantes que nous sommes se retrouvent comme deux grandes soeurs inséparables, le jour...comme la nuit, ça fait pas mal de changement de vie depuis le début du mois. Je sens qu' Alex a besoin de dormir un peu plus, et moi j'ai des horaires qui semblent complètement à l'opposé des siens...j'ai besoin de moins de sommeil qu'elle, ça c'est sûr.
C'est aussi ça la vie en collectivité. De vivre dans la même pièce sans porte, sans possibilité de s'isoler de l'autre, avec des lumières de chambres très fortes, c'est impossible de réussir à ne pas embêter l'autre. Désolée Alex!! En même temps, nous savons très bien que ça s'arrétera à la fin du mois, que cette chambre n'est pas pensée pour pouvoir travailler et y vivre en permanence à deux, c'est une chambre de passage, de repos...voilà tout.
C'est intéressant de remarquer que nous sommes en permanence dans la retraite, dans la recherche d'un endroit toujours plus à soi, notre chambre, presque ne nous suffit plus, il nous faudrait deux espaces, l'être humain a besoin de solitude, de se retrouver seul avec lui-même, et de rencontrer les autres quand il se sent le besoin de le faire. Forcer à le faire c'est changer complètement la nature de cette personne, et l'aliéner petit à petit. Le respect du rythme de chacun est une chose nécesaire à l'équilibre de tout groupe.